Romains 3 : 23 – Car tous ont péché, et n’atteignent pas la gloire de Dieu, (KJF)
La repentance est quelque chose de très facile pour certains, mais très difficile pour d’autres. Facile, car il est aisé de dire "Seigneur, pardon", sans vraiment réfléchir aux raisons de cette demande de pardon, comme si ces mots venaient machinalement. Difficile pour d'autres, car leur cœur est tellement endurci et un voile couvre leur cœur (2 Corinthiens 3 : 25 – 18) qui les empêche de voir leur péché. Pour cette deuxième catégorie, la Bible les considère comme des personnes qui n’ont pas encore rencontré Christ. Malheureusement, aujourd'hui, dans la maison de Dieu, on rencontre des personnes qui, au début de leur foi, reconnaissaient leur péché et se repentaient. Mais avec le temps, ils ont laissé leurs yeux se corrompre, leur âme se souiller et leur esprit s’endormir. Résultat, aujourd'hui, ils ne savent plus faire la différence entre le bien et le mal. Ils se sont tellement familiarisés avec le péché que cela leur semble normal. Péché ici, péché là-bas... mais qu'est-ce que le péché, réellement ? Extraction, commençons !
Le péché est un terme complexe et son sens varie selon le contexte. Il a plusieurs racines, que ce soit en hébreu ou en grec. Voici une liste non exhaustive des termes traduits par "pécher" :
- Ignorance (Romains 1 : 13) : lorsque l’apôtre Paul dit « Je ne veux pas que vous ignoriez… ». Ici, "ignorer" signifie "pécher par erreur, se tromper".
- Erreur (Genèse 43 : 12) : quand Israël renvoie ses fils une seconde fois en Égypte, il utilise le mot "faute" pour parler de l'argent retrouvé à l'entrée de leurs sacs au retour du premier voyage.
- Désobéissance (Romains 5 : 19)
- Manquer le but (Proverbes 19 : 2, Romains 3 : 23) : « Le manque de science n’est bon pour personne, et celui qui précipite ses pas tombe dans le péché. » Ici, pécher signifie manquer le but.
- Irreligion (Colossiens 3 : 25) : Jésus est le chemin, la vérité et la vie, et il n’y a pas de favoritisme pour lui. Ne pas l’accepter un péché.
- Transgression (Esther 3 : 3, Matthieu 15 : 2 - 3) : transgresser peut aussi signifier dépasser, négliger, violer, s’écarter de la voie, abandonner la confiance.
- Iniquité ou manque d’intégrité (Lévitique 19 : 15) : « Tu ne commettras point d’iniquité dans tes jugements… ». Ici, "iniquité" peut aussi se traduire par "injustice", "ce qui n’est pas droit", "le mal".
- Rébellion (Ésaïe 1 : 2)
- Trahison (Nombres 5 : 12) : « Parle aux enfants d’Israël, et tu leur diras : si une femme se détourne de son mari et lui devient infidèle. »
- Méchanceté (Matthieu 22 : 18) : ici, les "désirs mauvais" remplacent la méchanceté dans cette phrase : Jésus, connaissant leurs désirs mauvais, répondit…
Nous avons aussi la perversion, l’abomination et bien d’autres termes encore qui désignent le péché. Nous avons souvent tendance à minimiser le péché en l’appelant "faute". Quand nous voulons diminuer la gravité de notre péché ou le rendre insignifiant aux yeux des autres, nous disons : "J’ai commis une faute" ou "J’ai fait une erreur". Ce langage atténue pour nous la gravité de l’acte. Ces termes servent souvent à nous justifier ou à éviter le blâme de notre interlocuteur. Mais aux yeux de Dieu, cela ne change rien à ce que nous avons fait. Le péché est une souillure aux yeux de Dieu.
Dieu ne fait pas de différence entre les tâches laissées par le jus de foléré, l’huile de palme, l’huile raffinée ou l’huile de moteur. Pour lui, toute tâche est une tâche. C’est nous qui faisons la distinction entre elles, car nous savons le travail que chacune nécessite pour être nettoyée.
Si David a vu sa maison être dévastée (2 Samuel 12 : 10 - 12) à cause de l’adultère commis avec Beth-Chéba (1 Samuel 11 : 4), qui l’a conduit au meurtre d’Urie (1 Samuel 11 : 15, 21), Saül, lui, a vu sa vie devenir un cauchemar à cause de sa désobéissance. C’est alors au prophète Samuel de lui annoncer cette vérité : « Car la rébellion [la désobéissance] est aussi grave que le péché de la sorcellerie, et la résistance aussi grave que l'iniquité et l'idolâtrie. » (1 Samuel 15 : 23). Une désobéissance qui semble aussi petite peu avoir des répercutions aussi catastrophiques q’une impudicité. Si nous pouvons minimiser nos actes aux yeux des hommes, nous ne le pouvons pas aux yeux de Dieu. Sachons qu’à cause de ce que nous qualifions de "faute", "erreur", "désobéissance" ou encore "ignorance", au lieu de dire "péché", nous risquons de voir notre vie basculer pour toujours.
Seul le Saint-Esprit peut te permettre de prendre pleinement conscience de tes actes et de demander sincèrement pardon. Tu peux le recevoir en acceptant Jésus dans ta vie par le processus de la nouvelle naissance. Si tu veux le recevoir, fais cette prière avec moi : Seigneur Jésus, je reconnais que je suis un pécheur et que sans toi je ne peux me séparer du péché. Pardonne-moi, je m’engage à te suivre et fais de toi mon Seigneur et mon Sauveur personnel. Amen.
Et pour toi qui connais déjà le Seigneur Jésus, si ce que tu fuyais auparavant est devenu normal à tes yeux, ou si tu es aujourd'hui capable de justifier ce que tu condamnais autrefois, ou encore si tu te sens à l’aise dans des situations où tu te sentais auparavant mal à l’aise, prends un moment de réflexion. Il se pourrait que tu te sois familiarisé avec le péché et que tu l’appelles maintenant "erreur".
Prions ensemble : O Jésus, Seigneur et Sauveur, pardonne-moi (Qu’est ce qui est péché et que tu as qualifié de faute ou erreur ou ignorance pensant que c’était moins que le péché, demande sincèrement pardon à Dieu).
Nous verrons un autre aspect du mot péché dans le prochain numéro.