Matthieu 6 : 13 – Et ne nous conduis pas en tentation, mais délivre-nous du mal ; car à toi appartiennent le royaume, la puissance, et la gloire pour toujours. Amen. (LSG)
Un jour, alors que Jésus était en prière, ses disciples vinrent le voir avec une demande importante : « Seigneur, apprends-nous à prier » (Luc 11 :1). En réponse, Jésus leur enseigna ce qui est désormais connu comme le « Notre Père ». Cette prière n’est pas simplement une récitation mécanique, mais un modèle structuré, un canevas spirituel qui oriente notre manière de prier. Chaque mot utilisé par Jésus est rempli de sens profond, soigneusement choisi pour offrir une direction claire dans notre dialogue avec Dieu. Chaque phrase, chaque groupe de mots, contient une richesse spirituelle qui mérite d’être méditée en profondeur. Nous avons exploré ces différentes facettes dans les précédents numéros, et nous vous invitons à les relire pour mieux comprendre cette prière.
Cependant, beaucoup de croyants, aujourd’hui, tombent dans le piège de croire que les résultats spirituels sont directement proportionnels au nombre d’heures de prière ou de jours de jeûne accomplis. Certains vont jusqu’à se glorifier de leurs efforts, affirmant que certaines situations ne peuvent être débloquées qu’après avoir prié un certain nombre d’heures ou jeûné un certain nombre de jours. Certes, la prière est essentielle. Jésus lui-même priait régulièrement, se retirant des moments pour être seul avec Dieu. Marc 1 : 35 nous raconte comment Jésus se levait tôt comme de coutume, bien avant l’aube, pour prier. Il passait également des nuits entières en prière, comme en témoigne Luc 6 : 12 : « En ces jours-là, Jésus s’en alla sur la montagne pour prier, et il passa toute la nuit à prier Dieu. » Il est donc indéniable que la prière est un pilier de la vie chrétienne.
Mais ce qui compte encore plus que la quantité de prière, c'est l'attitude que nous adoptons après avoir prié. Il est possible de prier longuement et de ruiner nos efforts par une mauvaise attitude à la fin de notre prière. L’Ecclésiaste 7 : 8 nous enseigne que « la fin d’une chose vaut mieux que son commencement », ce qui signifie que notre posture à la fin de la prière est cruciale.
Dans la prière du « Notre Père », Jésus nous montre comment bien conclure notre prière. Lorsque nous disons : « Car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire, pour les siècles des siècles », nous clôturons la prière en affirmant notre dépendance totale à Dieu. Cette dernière déclaration est un acte d’adoration et de reconnaissance qui établit trois vérités fondamentales au sujet de Dieu :
1- « À Toi le règne » : Cela signifie que Dieu est souverain. Il règne sur toutes choses et exerce une domination totale sur l’univers. Cette affirmation reconnaît que Dieu a le contrôle de toute situation et qu’Il peut orchestrer les événements selon Sa volonté pour répondre à nos prières. À cette étape, il est important de reconnaître que Dieu règne sur notre vie et sur la terre entière ; d’accepter que Dieu est la source ultime de toute réponse à nos prières ; d’accepter que Dieu a le droit de refuser certaines requêtes, selon Sa sagesse.
2- « À Toi la puissance » : ici, nous reconnaissons la capacité infinie de Dieu à accomplir ce que nous Lui demandons. Nous, en tant qu'êtres humains, sommes faibles et limités, mais Dieu est tout-puissant. Il est capable de réaliser des choses impossibles à nos yeux. Il est vital, à ce moment, d’admettre que nous sommes au service d’un Dieu tout-puissant ; d’accueillir humblement la réponse que Dieu choisira de nous donner ; de reconnaître que Dieu est le Créateur et le Seigneur de toute chose.
3- « À Toi la gloire » : cette phrase signifie que tout ce que Dieu fait est pour Sa gloire, pas pour notre propre prestige. Nous ne recevons pas des réponses à nos prières en raison de nos efforts ou de notre mérite, mais pour que Sa gloire soit révélée. À cette étape, nous devons rejeter toute idée que nos bénédictions sont dues à nos compétences en prière ; Reconnaître que la gloire de Dieu est au centre de toutes choses, y compris de nos exaucements ; abandonner complètement nos efforts humains et laisser Dieu agir librement.
Ces trois affirmations (le règne, la puissance et la gloire de Dieu) sont essentielles pour nous rappeler que la prière n’est pas un exercice destiné à nous faire valoir, mais un acte de dépendance totale à Dieu. À la fin de chaque prière, il est important de nous détacher de nos requêtes, de les remettre entièrement entre les mains de Dieu et de Lui faire confiance pour répondre selon Son bon plaisir.
Prions ensemble : Père céleste, je reconnais que Tu es souverain et que tout règne, toute puissance et toute gloire T’appartiennent pour l’éternité. Aide-moi à rester patient pendant que j’attends Ta réponse, et ne permets pas que ma chair prenne le dessus en pensant que mes efforts sont à l’origine de Tes bénédictions. Que Ta volonté s’accomplisse pour Ta gloire. Au nom puissant de Jésus, AMEN.
Nous poursuivrons notre analyse de la prière du NOTRE PERE dans le prochain numéro.