Matthieu 6 : 9 – Vous autres, priez donc simplement ainsi : Notre Père qui es dans les cieux, Que tu sois reconnu pour Dieu et que ta volonté soit faite. (POV)
Un jour, les disciples demandent à Jésus de leur apprendre à prier et Jésus va donner une formule de prière appelée « Notre Père ». Si l’on veut reciter cette formule, elle nous prendra environ 30 secondes. Est-ce que Jésus a enseigné à ses disciples à prier 30 secondes, puisque c’est lui-même qui a dit à Pierre, Jean et Jacques qu’ils n’ont pas pu veiller une heure (Matthieu 26 : 40) ? On peut comprendre que c’est un canevas qu’il leur a donné. Que contient ce canevas de prière, Extraction, Commençons !
Jésus commence sa formule de prière par un terme tout à fait nouveau pour les disciples et les juifs en général : « Notre père ». Le Dieu terrifiant qu’ils avaient connu jusqu’ici, ils devaient l’appeler par un nom aussi banal et vulgaire. Quel choc ! Ce premier terme est composé d’une préposition possessive Notre et d’un « petit nom » Père. A première vue, on peut voir que cette prière doit être faite en groupe comme c’est le cas dans nos églises. Ce point de vue est intéressant, mais notons bien que c’est Jésus qui est entrain d’enseigner les disciples et il nous a appris à dire « Notre Père ». Ceux présent avec lui ont eu ce sentiment que Jésus les invitait à se joindre à lui dans la prière. Jésus voulait que nous priions avec. Quand nous disons « notre père », le pronom pluriel signifie que nous venons au père avec Jésus. C’est comme semblable à deux enfants – un aîné et son cadet - qui s’approchent de leur parent, le cadet parle et l’aîné est là comme accompagnateur sachant que si le père voit l’aîné devant lui avec le cadet, il cèdera facilement à la demande du cadet.
Quand nous nous approchons de Dieu en disant « Notre père », c’est comme si nous disons « Nous - Jésus et moi – venons à toi dans la prière, parce que Jésus vit dans mon cœur, ce sont nous deux qui venons ». Puisque Jésus dit que tout ce que nous allons demander en son nom, il le fera (Jean 14 : 13), raison pour laquelle nous terminons toujours nos prières par l’expression « au nom de Jésus ». Par contre, nous ne terminons jamais le « Notre père » par l’expression « au nom de Jésus », pourquoi ? Parce que nous avons commencé cette prière en disant « NOTRE », embarquant ainsi Jésus avec nous. Quand nous venons au père avec Jésus, nous venons au travers de son sang qui nous donne accès à sa présence (Par lui nous avons les uns et les autres accès auprès du père dans un même Esprit – Éphésiens 2 : 18). Tel est ce que contient le premier mot « Notre ».
Quand au deuxième mot « Père », Jésus brisait par ceci toutes les connaissances et craintes que les disciples avaient de JHVH (le nom de Dieu qui ne devait même pas être prononcé). Le Dieu terrifiant de l’ancien testament qui a ouvert la terre et enterré des familles (Nombres 16 : 32), qui a menacé de mort quiconque toucherait la montagne lorsqu’il descendra (Exode 19 : 12), qui a frappé un homme innocent qui voulait aider à soutenir le chariot (2 Samuel 6 : 6), qui a puni Moise pour sa désobéissance au point où il n’est pas entré dans la terre promise (Nombre 20 : 7 - 13). En somme, un Dieu qui faisait trembler, mais qu’ils devaient appeler « Père ».
Jésus aurait pu nous dire de commencer par : Ô Dieu ou Grand Maître, ou Mon berger, ou encore vive le Roi, nous montrant ainsi son pouvoir absolu sur nos vies, qu’il est notre guide, qu’il prend soin de nous, qu’il règne sur nous. Mais non, Jésus voulait que nous connaissions plus que la puissance de Dieu, que nous ne nous contentions pas seulement de voir Dieu comme guide, que nous sachions que Dieu prend soin de nous plus qu’un berger garde ses animaux.
Quand nous commençons par prononcer notre père, nous sommes comme l’héritier d’un roi qui ne craint rien d’entrer en présence du roi. Quand il arrive, les gardes ouvrent la voie. Aucun membre de la cour n’oserait interférer. Il est l’enfant du roi, il a libre accès au roi de part leur lien de famille. La relation entre un père et son fils est une relation d’intimité.
Si l’on devait traduit le mot grec exprimé par père dans notre contexte, ce sera papa. Père n’est qu’un titre et exprime la première personne de la trinité ( Exemple : lorsque nous voulons parler de notre parent à quelqu’un, nous disons « mon père », mais lorsque nous voulons parler directement au parent nous disons « papa »). Dieu a d’autre titre : Dieu, le Tout Puissant, Le Seigneur des armées, le rocher, Jéhovah Rapha, Jéhovah Rophi, El Shaddai, etc. Ainsi en l’entame de la prière, nous pouvons contempler « papa » pour ce qu’il fait ou a fait pour nous au travers de chaque titre qu’il possède.
Plus nous connaîtrons les titres de Dieu, plus cette première étape de la prière du « notre père » peut durer des heures, parce que nous allons le contempler pour chaque titre. Néanmoins aucun de ces titres n’est supérieur à Père (Tout comme Paul pouvait le dire : nous crions : Abba Père – Romains 8 : 13)
Nous pouvons en dire long, mais nous nous arrêtons là.
Prions ensemble : Notre père (Prends les titres de Dieu que tu connais et commences à le contempler pour chaque titre)
Nous continuerons dans la suite de Extraction 24 : LE NOTRE PERE (Matthieu 6).
Tu as bien compris que dans le nom NOTRE, il y’a moi et Jésus qui vit dans mon cœur. Est-ce que Jésus vit dans ton cœur ? Il vient vivre dans notre cœur le jour de la nouvelle naissance. Lorsque nous l’acceptons comme notre Seigneur et Sauveur personnel.