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Le péché : En parole
Le péché : En parole • Publié le 21 novembre 2024 à 05:00 • 8 min de lecture

Le péché : En parole

Auteur

François NKONTCHOU, Ph.D

Jacques 3 : 10 – De la même bouche sortent la bénédiction et la malédiction. Il ne faut pas, mes frères, qu'il en soit ainsi. (BLS)

 

Il existe une grande variété de langages de communication, adaptés aux différents milieux et activités. Parmi eux, le langage verbal est le plus couramment utilisé. Lorsqu'on parle de langage verbal, on fait référence à la parole. C’est un outil incontournable, que nous utilisons pour transmettre des messages, dialoguer avec nos semblables, expliquer nos idées ou encore tenir des discours. Si la parole peut être utilisée pour accomplir de bonnes choses, elle peut également causer d’importants dégâts.

L’auteur sacré du livre des Proverbes souligne que « la vie et la mort sont au pouvoir de la langue. » Avec nos paroles, nous avons le pouvoir de construire, mais aussi de détruire. Tout repose sur l’orientation que nous donnons à nos mots. Jésus a également parlé de la gravité des péchés commis par les paroles : « Je vous le dis : au jour du jugement, les hommes rendront compte de toute parole vaine qu’ils auront proférée. Car par tes paroles tu seras justifié, et par tes paroles tu seras condamné. » (Matthieu 12 : 36-37). Cependant, comment pouvons-nous éviter les péchés de la langue si nous ne sommes pas capables de les identifier ? Extraction : Commençons !

 

Les mots que nous prononçons reflètent l’état de notre cœur. Ils ont une influence considérable sur nos relations, notre foi, et notre témoignage spirituel. La Bible met en garde contre plusieurs formes de discours nuisibles, appelant les croyants à se détourner de ces pratiques afin de vivre pleinement selon la volonté de Dieu. Voici quelques exemples :


1. Le mensonge

Le mensonge est un péché universellement reconnu comme répréhensible, mais il est souvent toléré sous prétexte de bonnes intentions : éviter de blesser quelqu’un, protéger autrui ou encore se sortir d’une situation embarrassante. Pourtant, Dieu, « qui ne ment point » (Tite 1 : 2), interdit catégoriquement toute forme de mensonge, quel qu’en soit le motif. L’apôtre Paul nous exhorte ainsi : « Renoncez au mensonge, et que chacun parle selon la vérité à son prochain. » (Éphésiens 4 : 25). Dire la vérité, même si cela est difficile, témoigne de notre fidélité à Dieu. L’Apocalypse avertit que les menteurs « subiront la seconde mort. » (Apocalypse 21 : 8). De nos jours, une expression souvent utilisée pour justifier le mensonge est qu’il faut faire preuve de "sagesse". Cette excuse ne doit pas couvrir un péché.


2. Les insultes

Jésus lui-même a interdit explicitement les injures, quelle que soit la circonstance : « Quiconque dit à son frère : Insensé ! mérite d’être puni par le feu de la géhenne. » (Matthieu 5 : 22). L’apôtre Pierre ajoute : « Ne rendez point mal pour mal, ni insulte pour insulte. » (1 Pierre 3 : 9). Avant de parler, demandons-nous si nos paroles respectent la règle d’or : « Comme vous voulez que les hommes agissent envers vous, agissez de même envers eux. » (Luc 6 : 31). Le ton que nous utilisons est tout aussi important que les mots eux-mêmes : des paroles innocentes peuvent devenir blessantes si elles sont prononcées avec mépris ou colère.


3. Les murmures

Murmurer doucement pour apaiser un enfant n’a rien de répréhensible. Cependant, le murmure en tant que plainte ou critique discrète est sévèrement condamné dans les Écritures. Ce péché reflète un manque de gratitude et de confiance envers Dieu. Les murmures incessants des Israélites, par exemple, ont provoqué la colère divine (Exode 16 : 1-3 ; Nombres 14 : 1-4). L’apôtre Paul conseille : « Faites toutes choses sans murmures ni hésitations. » (Philippiens 2 : 14). Pour éviter ce piège, il est essentiel de cultiver la reconnaissance et la foi, même dans les épreuves.


4. La calomnie

La calomnie consiste à salir injustement la réputation de quelqu’un, que ce soit par des mensonges délibérés ou des interprétations malveillantes. Par exemple, attribuer à une personne des intentions mauvaises sans preuve est une forme de calomnie. La Bible est claire sur ce sujet : « Que toute amertume, animosité, colère, clameur, calomnie et toute méchanceté soient bannies du milieu de vous. » (Éphésiens 4 : 31). Prenons un exemple concret : supposons qu’une connaissance ignore votre salutation. Vous vous sentez blessé(e) et commencez à dire aux autres que cette personne est hautaine ou orgueilleuse. Pourtant, il se peut que cette personne soit absorbée par des problèmes personnels (maladie d’un proche, perte d’emploi, etc.) et ne vous ait même pas remarqué(e). La calomnie naît souvent de jugements hâtifs et infondés. Elle souille les relations et provoque des divisions inutiles.


5. La médisance

La médisance est un autre péché que la Parole de Dieu condamne fermement :

« Rejetant donc toute malfaisance, toute fraude, la dissimulation, l’envie et toute médisance… » (1 Pierre 2 : 1). La médisance consiste à révéler les défauts ou les fautes d’une personne avec l’intention de nuire. Bien que, dans certains cas, il puisse être nécessaire de dénoncer une action nuisible pour protéger les autres, la majorité des médisances ne servent qu’à flatter l’égo de celui qui les profère. Avant de parler, demandons-nous si nos paroles sont motivées par l’amour et la justice ou par le plaisir de rabaisser quelqu’un.

 

Qu’il s’agisse de mensonges, murmures ou médisances, nous devons éviter avec soin tous ces péchés de la langue. Utilisons plutôt nos paroles pour édifier et encourager, comme l’apôtre Paul nous y exhorte : « Qu’il ne sorte de votre bouche aucune parole mauvaise, mais, s’il y a lieu, quelque bonne parole qui serve à l’édification et communique une grâce à ceux qui l’entendent. » (Éphésiens 4 : 29). Les mots ont un pouvoir immense, et leur impact est souvent irréversible. Nous devons, comme David, surveiller nos paroles avec diligence : « Je veillerai sur mes voies, de peur de pécher par ma langue ; je mettrai un frein à ma bouche, tant que le méchant sera devant moi. » (Psaumes 39 : 2).

 

Prions ensemble : Seigneur Jésus, pardonne-moi pour les mensonges, murmures et insultes qui sont sortis de ma bouche. Donne-moi la grâce de maîtriser mes paroles et de n’utiliser ma langue que pour glorifier Ton nom.

 

Nous poursuivrons dans le prochain numéro le péché en parole en nous appuyant sur Jacques 3.

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